ed times; font-size: 10pt; color: #0000ff;">Annexion-Conf-2014-4bCONFÉRENCE DU 3 DÉCEMBRE

advice times; font-size: 10pt; color: #0000ff;">Grand succès (environ 80 personnes) pour la conférence donnée mercredi 3 décembre par François UBERFILL sur un thème dont on peut penser qu’il n’est pas sans connexion avec les débats actuels autour de l’organisation des Régions et qui s’intitulait : « L’Annexion 1871-1918 : un âge d’or pour l’Alsace ? ».


troche times; font-size: 12pt; color: #0000ff;">La guerre franco-prussienne de 1870, brève – quelques mois – mais sanglante – a fait des ravages : 10 000 morts à la bataille de Wissembourg en août 1870, un siège de 7 semaines de Strasbourg avec ses bombardements dont celui de la Cathédrale le 15 août, celui de la bibliothèque universitaire dans la nuit du 24 au 25 août avec ses conséquences  dramatiques sur le fonds documentaire, la faim endurée, tout cela aboutit à la capitulation puis au traité de Francfort dont l’une des clauses est l’annexion de l’Alsace – Moselle. Le Kaiser envoie ses hommes pour tenir en tutelle le nouveau  Reichsland. Ainsi est créé en 1879 le régime du Statthalter (= gouverneur ) dont les représentants seront au début de la période des Prussiens bien estampillés !


S’ensuit alors une période d’une vingtaine d’années de contestation de la part de la population alsacienne qui ne digère pas l’annexion et de protestation de la part des députés au Reichstag à Berlin qui  renouvellent le geste de Bordeaux. On peut certes choisir l’ « option » : devenir allemand ou rester français… et partir… ce n’est pas un choix très équilibré, mais un peu plus de 10 % de la population fera ce choix. Les différences de sensibilité religieuse – catholique, protestante – joueront évidemment un rôle dans l’expression de cette protestation : le clergé catholique en prend la tête.

Mais peu à peu la population se rend compte que les Allemands sont là pour longtemps : le poids des garnisons implantées dans chaque ville montre que le régime va durer. Et puis l’image de la France se dégrade : la bataille sur la laïcité conduisant à la loi de 1905 ne passe pas bien dans la très catholique Alsace et l’affaire Dreyfus jette le discrédit sur l’armée et la justice françaises et ses turpitudes, de plus Dreyfus est un officier d’origine alsacienne…Annexion-Conf-2014-7b


Pendant le même temps l’image de l’Allemagne s’améliore ouvrant une période d’apaisement. La presse est plus libre, la prospérité économique est à la clé : les chemins de fer sur les lignes secondaires sont développés, de grandes usines sont créées (SACM à Illkirch-Gaffenstaden), l’agriculture est en plein essor (houblon, betterave sucrière). Une ville comme Strasbourg passe de 72 000 habitants en 1871 à 180 000 (dont 52 000 Allemands) en 1914, ce qui implique un développement important de l’urbanisme. C’est dans cette période que sont construits à Strasbourg l’ensemble imposant de la Place impériale (Place de la République), comportant le Palais Impérial, la Bibliothèque universitaire, le bâtiment qui abritera le Landtag et les « Ministères ». Lui faisant face, le Palais universitaire ouvrant sur un vaste campus. Durant la seconde période, (après 1895), de grands architectes construisent des écoles : celles de la Musau, du Neufeld, l’école saint-Thomas, le futur Collège Pasteur. Au début du XXe siècle, sortent encore de terre, les Bains Municipaux, l’École des Arts Déco, la Cité-Jardin du Stockfeld, de conception  avant-gardiste. Ces apports du Reichsland sont incontestables.


Annexion-Conf-Wedel-bCette politique d’apaisement est, avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale, mise à mal, malgré un statut d’autonomie voté en 1911, par un certain nombre de tensions graves, l’affaire de Graffenstaden, mais surtout celle de Saverne en 1913 :  on ne traite pas impunément les Alsaciens de « Wackes » (= garnement) quand on est un blanc-bec prussien de 21 ans !  Ces tensions, allant  jusqu’à l’état d’urgence, provoqueront la disgrâce de Karl von Webel, avant dernier Statthalter (1907 – 1914) dont l’épouse Stéphanie, une princesse suédoise, était fort aimée de la population alsacienne par ses actions de bienfaisance. C’est à elle que les Strasbourgeois doivent la construction de l’Hôpital Stéphanie, le Krüppelheim, tout juste achevé en 1914. Ces événements jetteront le  discrédit sur la politique d’apaisement et sont interprétés comme le triomphe du  militarisme allemand soutenu par le Kaiser. Le retour de l’Alsace-Moselle à la France en 1918 n’en sera que plus enthousiaste !

F. GENEVAUX

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